Si je devais choisir et ne participer qu'à une unique collaboration, ce serait sans aucun doute la collaboration internationale sur le thème du Japon de Raquel García.
Pourquoi ? Parce que le Japon tient une place très spéciale dans mon cœur !
Comme certains d'entre vous le savent peut-être déjà, j'ai vécu et travaillé au Japon, à Osaka ; l'une des expériences les plus enrichissantes que j'ai jamais vécues. Rendre mon hommage à ce pays et cette culture si tellement uniques était une évidence !
Une collaboration sans frontières
C'est la troisième collaboration de Raquel et j'ai eu la chance d'y participer encore une fois. Et encore une fois, Raquel a transformé l'essai avec un évènement impeccablement millimétré.
Raquel a en plus su réunir autour de ce projet japonais un hallucinant collectif de 115 artistes de plus de 37 pays différents et représentant les 5 continents... Du beau monde, du beau monde et du beau monde !!! Regardez :
Des Tsukumoga-quoi!?
Pour cette collaboration, je voulais m'inspirer de quelque chose criant de tradition japonaise… Mais je souhaitais aussi vraiment quelque chose d'inattendu… mais aussi drôle et, bien sûr, un peu irrévérencieux. Je voulais aussi évidemment faire découvrir quelque chose de nouveau aux gens. J'ai donc fouillé dans le folklore japonais, passé en revue la liste interminable de leurs terrifiants yōkais (esprits) et je suis tombé sur les petits tsukumogamis, tellement étranges et comiques.
付喪神絵巻 / Tsukumogami Emaki - Rouleau peint datant de la fin de l'ère Edo |
« Tsukumogami » signifie littéralement par « esprit outil ». Et c'est exactement ce qu'ils sont : des objets usuels qui, lorsqu'ils atteignent l'âge de 100 ans, reçoivent une âme et deviennent des êtres conscients. Ces esprits sont la plupart du temps inoffensifs - si on les compare à beaucoup d'autres yōkais - et se limitent généralement à faire des farces à leurs propriétaires... Mais attention ! Ils se vengeront de leurs propriétaires s'ils n'ont pas pris soin d'eux alors qu'ils n'étaient que des objets inanimés...
Je me suis inspiré de représentations plus modernes de nos petits Tsukumogamis, notamment de tatouages et de tags, et j'ai dessiné ceci :
Et voilà le résultat !
Bakezōri (化け草履), signifiant littéralement « sandale fantôme », est probablement le plus insupportable des tsukumogamis ! Peu ménagés par leurs porteurs durant leur vie inanimée, souvent oubliés dans un coin, ces yōkais facétieux s'emploieront à vous faire la vie impossible pour se venger !
Ils sont incroyablement bruyants pendant la nuit. Ils courent dans tous les sens, causent des ravages dans la maison, chantent des chansons à tue-tête. Ils hurlent aussi des phrases stupides telles que : « Kararin ! Kororin! Kankororin! Managu mittsu ni ha ninmai! » ce qui signifie « Kararin ! Kororin ! Kankororin ! Trois yeux et deux dents! » en référence au trois "yeux" où les lanières de la sandale sont attachées et à leurs deux "dents", les plates-formes en bois sur le dessous de la sandale.
J'ai quand à moi imaginé que mes bakezōris, après 100 ans passés aux pieds de leurs porteurs, avaient vraiment autre chose à faire de plus intéressant que de les tourmenter... Comme de tomber amoureux, pardi !!!
C'est ainsi que mes deux petites getas (sandales traditionnelles de bois) se rencontrèrent, vécurent heureux et eurent beaucoup de petites sandales !!!
Kameosa (瓶長) est une vielle cruche animée contenant du saké ou de l'eau. Si son apparence est généralement plutôt effrayante, kameosa est pourtant bénéfique : ce petit yōkai est doué d'hydrokinésie et le liquide qu'il contient est inépuisable ! Vous l'offrir à volonté est sa manière de vous montrer son affection. 💓💓💓
Ma kameosa à moi contient évidemment du saké ! Et, avec son ami sakazuki (tasse à sake), ils ont vraiment l'air de ne pas s'ennuyer !
Les connaisseurs l'auront peut-être détecté : j'ai profité de ce modelage pour y intégrer un petit clin d'œil à mon tableau préféré : « La Grande Vague de Kanagawa » d'Hokusai.
Kasa-obake (傘おばけ), signifiant littéralement « esprit-parapluie », est un parapluie animé. Ne possédant qu’une seule jambe, il se déplace en sautillant d’un endroit à l’autre.
Kasa-obake est relativement inoffensif mais aime jouer des tours comme lécher le visage de ses victimes à la manière d’un chien, refuser de s’ouvrir les jours de pluie ou se refermer brusquement en plein déluge !
Chōchin-obake (提灯お化け), ou « fantôme de la lanterne en papier » est une lanterne – chōchin – dont le papier s’est fendu en une bouche béante. Une énorme langue de feu s’en échappe.
Chōchin-obake apparaît principalement dans les contes pour enfants, généralement pour leur apprendre à manipuler les lanternes de manière responsable. Ce yokai est, lui-aussi, très farceur.
Découvrez les nombreux autres chefs-d'œuvre de cette collaboration :
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Mais pour vous délecter d'absolument TOUTES les réalisations de ce challenge, il faudra vous connecter sur Japan, an International Cake Collaboration ; n'oubliez pas de commenter, liker et partager au maximum :
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