« Le steampunk est un genre de science-fiction qui revisite
notre passé comme si le futur y était survenu plus tôt. »
Douglas Fetherling · poète, écrivain, rédacteur, érudit et artiste visuel canadien
Cela faisait déjà deux éditions que je zieutais une collaboration entre cake designers appelée Steam Cakes. Les pièces y étaient toujours spectaculairement créatives... si bien qu'elle était récompensée d'un prestigieux Cake Masters Award - bien mérité - de la meilleure collaboration en 2018.
J'espérais depuis longtemps pouvoir y participer. C'est chose faite. Merci à l'adorable Carla Rodriguez de Pepper Posh pour son invitation et surtout pour le travail pharaonique qu'elle réalise sur cette collaboration !
Inspiré par... un conte philosophique de Jules Verne
S'il est un auteur steampunk par excellence, c'est bien Jules Verne !
Romancier du XIXe siècle, il est absolument féru d’ingénierie technologique. Et alors que l'ampoule électrique voit à peine le jour, Jules Verne s'empare de toutes les découvertes de son époque, les magnifie et imagine avec une clairvoyance absolument déconcertante un futur qui ressemble à s'y méprendre au nôtre !
Exploration des fonds marins, du centre de la terre, de la lune ; machines volantes, amphibies, à hélices ou encore à vapeur ; rien n'arrête son imagination débordante.
Il n'est ainsi nullement surprenant que sa génération - et les suivantes - dévorent son œuvre d'aventure !
C'est n'est pourtant pas de l'une de ses œuvres futuristes dont je me suis inspiré pour cette collaboration mais plutôt d'un écrit bien moins connu : « Aventures de la Famille Raton ».
Un conte philosophique plutôt… improbable… et Jules Verne en annonce la couleur dès les premières lignes : « À cette époque […] tous les êtres vivants étaient soumis aux lois de la métempsycose. »
Wait, wait, métempsyQUOI ? Je vous rassure, ma réaction a été la même !
Comme je l'expliquais dans mon article à l'époque, la métempsycose est le passage de l’âme d’un corps à un autre (pensez réincarnation pour mieux comprendre, même si c’est un raccourci un peu rapide…). Jules Verne nous l'explique de manière plus simple :
« cela signifie qu’il y avait une échelle de la création, dont chaque être devait franchir successivement les échelons […]. Ainsi on naissait mollusque, on devenait poisson, puis oiseau, puis quadrupède, puis homme ou femme. »
Et cela donne quoi, tout ça, dans l'histoire de Jules Verne ?
Pour faire court (et vous inciter à découvrir le conte par vous-mêmes) Ratin le rat aimait d’amour tendre Ratine, la rate. Le seul problème, c’est qu’alors que Ratin accédait au dernier échelon de la création et devenait homme… Ratine éconduisait un admirateur - le Prince - qui, par vengeance, lui fit dégringoler les échelons à elle et à sa famille et redevenir huître ! Le conte raconte comment la famille Raton recommence tout le processus d'évolution aidés par une fée et poursuivis par le Prince et son méchant enchanteur.
Au passage, je vous fait profiter de quelques magnifiques illustrations du conte de 1891 par Félicien de Myrbach, peintre, illustrateur, enseignant et graphiste autrichien, proche de l'Art nouveau.
Romancier du XIXe siècle, il est absolument féru d’ingénierie technologique. Et alors que l'ampoule électrique voit à peine le jour, Jules Verne s'empare de toutes les découvertes de son époque, les magnifie et imagine avec une clairvoyance absolument déconcertante un futur qui ressemble à s'y méprendre au nôtre !
Exploration des fonds marins, du centre de la terre, de la lune ; machines volantes, amphibies, à hélices ou encore à vapeur ; rien n'arrête son imagination débordante.
Il n'est ainsi nullement surprenant que sa génération - et les suivantes - dévorent son œuvre d'aventure !
C'est n'est pourtant pas de l'une de ses œuvres futuristes dont je me suis inspiré pour cette collaboration mais plutôt d'un écrit bien moins connu : « Aventures de la Famille Raton ».
Un conte philosophique plutôt… improbable… et Jules Verne en annonce la couleur dès les premières lignes : « À cette époque […] tous les êtres vivants étaient soumis aux lois de la métempsycose. »
Comme je l'expliquais dans mon article à l'époque, la métempsycose est le passage de l’âme d’un corps à un autre (pensez réincarnation pour mieux comprendre, même si c’est un raccourci un peu rapide…). Jules Verne nous l'explique de manière plus simple :
« cela signifie qu’il y avait une échelle de la création, dont chaque être devait franchir successivement les échelons […]. Ainsi on naissait mollusque, on devenait poisson, puis oiseau, puis quadrupède, puis homme ou femme. »
Et cela donne quoi, tout ça, dans l'histoire de Jules Verne ?
Pour faire court (et vous inciter à découvrir le conte par vous-mêmes) Ratin le rat aimait d’amour tendre Ratine, la rate. Le seul problème, c’est qu’alors que Ratin accédait au dernier échelon de la création et devenait homme… Ratine éconduisait un admirateur - le Prince - qui, par vengeance, lui fit dégringoler les échelons à elle et à sa famille et redevenir huître ! Le conte raconte comment la famille Raton recommence tout le processus d'évolution aidés par une fée et poursuivis par le Prince et son méchant enchanteur.
Au passage, je vous fait profiter de quelques magnifiques illustrations du conte de 1891 par Félicien de Myrbach, peintre, illustrateur, enseignant et graphiste autrichien, proche de l'Art nouveau.
Un petit air de déjà vu...
Damned, je suis fait !
Oui, c'est vrai, en 2018, je participais à une de mes premières collaborations avec de talentueux artistes de France et de Suisse à l'occasion du salon Sugar Paris. L'oeuvre de Jules Verne était le thème cette collaboration, vous l'aurez deviné, steampunk à souhait !
Venez pouvez d'ailleurs (re)découvrir notre « Musée Éphémère de Jules Verne » en cliquant sur le banner ci-après :
Oui, c'est vrai, en 2018, je participais à une de mes premières collaborations avec de talentueux artistes de France et de Suisse à l'occasion du salon Sugar Paris. L'oeuvre de Jules Verne était le thème cette collaboration, vous l'aurez deviné, steampunk à souhait !
Venez pouvez d'ailleurs (re)découvrir notre « Musée Éphémère de Jules Verne » en cliquant sur le banner ci-après :
J'avais pour l'occasion réalisé une série de cupcakes appelée « Le Bestiaire Extraordinaire de Jules Verne » ; parmi tous les animaux fantastiques des romans de Jules Verne, nous retrouvions déjà Ratin le Rat et Ratine l'Huître.
Et je ne regrette absolument pas d'avoir retravaillé un ancien design. Et je vous conseille de faire de même ! Si nous avons parfois l'impression de stagner, ce genre d'expérience permet au contraire de voir ô combien nous avons progressé.
Qu'en pensez-vous ?
Et je ne regrette absolument pas d'avoir retravaillé un ancien design. Et je vous conseille de faire de même ! Si nous avons parfois l'impression de stagner, ce genre d'expérience permet au contraire de voir ô combien nous avons progressé.
Qu'en pensez-vous ?
Ratin et Ratine en 2018 contre Ratine et Raton en 2020 |
Direction la planche à dessin...
Et voici Ratine, Raton, Ratonne et Ratin...
Non... Les couleurs des photos ci-après n'ont pas été altérées numériquement.
Comme pour la collaboration du « Musée Éphémère de Jules Verne », j'ai souhaité donner à mes cupcakes un aspect vieilli, sépia et que mes personnages aient l'air tout droit sorti d'un daguerréotype de l'époque de Jules Verne !
J'ai à nouveau travaillé sans colorants, en partant uniquement de pâte de modelage blanche, brune et noire que j'ai mélangées en jouant sur les proportions pour obtenir une échelle de couleurs comme celle-ci :
Comme pour la collaboration du « Musée Éphémère de Jules Verne », j'ai souhaité donner à mes cupcakes un aspect vieilli, sépia et que mes personnages aient l'air tout droit sorti d'un daguerréotype de l'époque de Jules Verne !
J'ai à nouveau travaillé sans colorants, en partant uniquement de pâte de modelage blanche, brune et noire que j'ai mélangées en jouant sur les proportions pour obtenir une échelle de couleurs comme celle-ci :
L'adorable Ratine, la fille de la famille Raton, est celle par qui tout arrive. Folle amoureuse de Ratin, elle éconduit le Prince en personne. Il se venge et fait dégringoler toute sa famille de l'échelle de la création en les faisant redevenir mollusques. Je l'ai représentée comme un mignon petit coquillage très Saint-Jacques, à la coquille un peu plus ronde et régulière que celle d'une huître. J'ai transformé sa coquille en coiffe victorienne décorée d'engrenages et... d'une perle. J'ai trouvé qu'elle ressemblait à une boite à musique, alors je lui ai ajouté une clé, pour la remonter ! C'est un des plus petits modelages que j'ai jamais réalisé : sa coquille fait la taille d'une pièce d'un euro !
Raton, le père, fait preuve d'une philosophie basée sur le bon sens et le contentement. C'est la raison incarnée. Je l'ai représenté en poisson, le second échelon de la création. Il est cultivé, fait parti de l'élite, avec son haut de forme et son monocle.
Ratonne, la mère, n'est pas le personnage le plus attachant du conte. Elle est ambitieuse, vaniteuse et orgueilleuse. Elle attend impatiemment de devenir une « grande dame ». J'ai choisi de la représenter en calopsitte pour plusieurs raisons. C'est d'abord un petit oiseau qui me permettait de respecter l'échelle de croissance entre le poisson et le rat. C'est aussi un volatile avec du caractère et ses joues rouges rappellent le maquillage d'une dame. Car ma Ratonne est une dame de la grande société, pomponnée, maquillée, coiffée, bijoutée. J'ai beaucoup pensé à Kathy Bates dans Titanic en la créant. Dans mon imaginaire, c'est une oiselle voluptueuse, désintéressée de son mari et éprouvant ses charmes sur Ratin, l'amoureux de sa fille.
Ratin a tout pour plaire : beau, bon, brave. Pas étonnant que Ratine en soit folle amoureuse !
Il n'a, dans le livre, que forme humaine ; mais je l'ai imaginé en rat, la forme qu'il avait juste avant la tragédie qui s'est abattue sur la famille Raton. Je lui ai donné un style à mi-chemin entre l'aviateur et le shérif. Après tout, il fait figure de héro !
Et comme presque toujours... des cupcake wrappers gratuits !
Comme à mon habitude, j'ai voulu créer des cupcake wrappers bien dans le thème.
Je les ai imprimées sur un papier dessin 224 g/m² ce qui m'a permis d'obtenir un joli effet déchiré sur le bord supérieur du wrapper.
Et encore une fois, je les partage avec vous. Mais soyez mignons... promettez moi de les utiliser à des fins PER-SON-NELLES... Pas de revente sur Etsy ou Ebay, hein ?!?! (c'est déjà arrivé) Et si quelqu'un autour de vous les trouve sympas, ne lui donnez pas le fichier... indiquez lui l'adresse de cet article pour qu'il les télécharge lui-même, histoire que mon blog ait un peu de visibilité !
En faisant quelques recherches, j'ai trouvé sur Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France et de ses partenaires, des dizaines de manuscrits de Jules Verne. En accès libre ! Et téléchargeables gratuitement, comme des milliers de livres, journaux, manuscrits, affiches, photos, etc... J'étais comme un gosse ! je vous conseille d'y jeter un œil :
J'aurais aimé vous dire que j'étais tombé sur le manuscrit des « Aventures de la Famille Raton », mais ce n'est pas le cas... J'ai tout de même dégoté de magnifiques pages d'écriture de Monsieur Verne in personam et je les ai transformées en cupcake wrappers.
Je les ai imprimées sur un papier dessin 224 g/m² ce qui m'a permis d'obtenir un joli effet déchiré sur le bord supérieur du wrapper.
Et encore une fois, je les partage avec vous. Mais soyez mignons... promettez moi de les utiliser à des fins PER-SON-NELLES... Pas de revente sur Etsy ou Ebay, hein ?!?! (c'est déjà arrivé) Et si quelqu'un autour de vous les trouve sympas, ne lui donnez pas le fichier... indiquez lui l'adresse de cet article pour qu'il les télécharge lui-même, histoire que mon blog ait un peu de visibilité !
Découvrez les 128 autres œuvres de cette collaboration :
|
|
| ||||||
|
|
| ||||||
|
|
| ||||||
|
|
|
Es increíble todo lo que puedes contar a través de piezas tan pequeñas. Enhorabuena por tu trabajo, por el blog y por incluir mi pieza en una de tus favoritas ☺️☺️
RépondreSupprimer